D’entrée de jeu , Yannick Noah a tenu à rappeler son vécu dans le monde du sport, sa riche expérience dans la gestion des contrats, de même que son attachement à la marque Coq Sportif.
“Je suis au Coq Sportif depuis 19 ans. J’ai un contrat à vie, ça n’existe pas. Pourquoi ? Pas parce que je joue, j’ai arrêté il y a 30 ans mais parce que je suis conseiller. Je suis conseiller parce que je maîtrise les athlètes, je connais. En tant que coach, j’ai gagné des Coupes Davis, j’ai perdu aussi mais je connais mon métier. J’ai coaché l’équipe de France France féminine, on a gagné. J’ai un fils qui a fait du sport, qui a été un grand champion, je maîtrise, je sais motiver, c’est mon métier. Je vais dans des entreprises où j’anime des séminaires en tant que coach. Je connais aussi, pour avoir été un sportif, la valeur d’un contrat. J’ai signé mon premier contrat, j’avais 15 ans. J’ai mon fils qui a signé des contrats. Je ne parle des contrats des années 80 où j’étais un des sportifs les mieux payés de ma génération, je parle des contrats des basketteurs. Là, c’est incroyable. Je sais, puisque je dois conseiller mon enfant.” A-t-il déclaré.
Yannick Noah est ensuite revenu sur le contexte dans lequel la signature du contrat entre la Fecafoot et le Coq sportif est intervenue, rappelant au passage avoir fait des pieds et des mains pour que la marque française accepte de s’engager avec les Lions Indomptables, après le départ de Puma. Un engagement qui avait pour but de marquer son attachement à sa patrie.
” Il y a trois ans, la question s’est posée, le Cameroun n’avait pas de sponsor parce que l’equipementier précédent ne voulait plus. Qu’est-ce que moi, je dis ? Je dis: mais on prend le Cameroun. Équipementier, ça veut dire, on sponsorise, on donne les équipements, on aide l’équipe. À l’époque, il y avait le Sénégal et le Cameroun, j’ai dit : de quoi vous me parlez ? On prend le Cameroun. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour que le Coq Sportif vienne au Cameroun, parce que c’était mon côté patriote, que c’était ma façon de dire qu’on va donner de l’argent à l’équipe nationale. On donne l’argent, on signe.” Révèle-t-il.
Vérité
Le débat sur la résiliation du contrat entre la marque et la Fecafoot continue d’embraser les réseaux sociaux. L’ancien tennisman ne cache pas son malaise face à ce déchaînement de passions. Mais il semble convaincu que toute la vérité finira par se révéler autour de l’affaire.
” Quand je vois ce qui se passe, je suis un peu troublé et bien entendu, je vais vous dire, je ne suis en guerre avec personne. Voilà ce que j’ai essayé de faire. J’aurais été avec une autre marque que j’aurais fait pareil. C’est comme quand je rentre à Etoudi et que les enfants me demandent des choses, je leur donne quoi ? Je leur donne des affaires du Coq parce que j’en ai. On a signé un contrat et quand on signe, il y a des avocats qui sont là. On n’est pas dans un bar du quartier, on n’est pas dans une cour de récréation là. On parle plus de l’image de notre pays… Dans quelques mois, le monde nous regarde… Je suis très attaché ici, tout ce que j’ai toujours fait et que j’ai essayé de faire de toute ma vie, c’était d’essayer de donner.
La vérité sort toujours. Je ne suis pas sûr les réseaux sociaux. J’ai un petit Instagram où je mets des photos positives, d’optimisme. De toute les façons, la vérité, elle sort toujours. Au départ, j’ai dit: je ne ferai jamais rien contre mon petit frère et contre l’équipe nationale par rapport à un intérêt, ce qui m’a poussé, c’est l’envie d’aider le pays.”