Le stage des Lions indomptables en vue d’affronter l’Ouzbékistan et la Corée du Sud a débuté depuis lundi dernier. Mais ce n’est que ce jeudi 22 septembre, à 24 heures de la première sortie des rois de la forêt que Rigobert Song Bahanag et ses joueurs ont eu droit à une véritable séance d’entraînement. Mercredi, le technicien camerounais et ses joueurs s’étaient contentés d’un travail de réveil musculaire dans leur QG au Swiss Grand Hôtel de Seoul.
L’arrivée des joueurs s’est faite au compte-gouttes. Une bonne partie de l’effectif n’a pu fouler le sol sud-coréen que ce jeudi après de longues heures de voyage. Ces voyages interminables n’ont pas rendu la tâche aisée aussi bien aux joueurs qu’au staff technique contraint de revoir son plan de préparation. Et lorsqu’à cela il faut ajouter au moins 7 à 8 voire 10 heures de décalage horaire entre les villes de provenance des joueurs et la capitale sud-coréenn, il y a assurément de quoi s’inquiéter quant au visage que le Cameroun présentera au cours de cette première sortie.
“Le fait d’avoir choisi la ville de Seoul en Corée du Sud pour nos deux rencontres amicales préparatoires à la Coupe du monde aura des conséquences sur la prestation des Lions indomptables face à l’Ouzbékistan. Je le dis pourquoi ? Parce que: premièrement, vous avez la durée de vol, puis, vous avez le décalage horaire. La durée de vol partant de l’Europe où évolue la majorité des joueurs, si on prend pour référence Paris, Paris-Seoul, sans correspondance, ça tourne autour de 10h30 voire 11 heures de vol. Et s’il y a des correspondances, c’est encore plus. À cela aussi, il faut ajouter le décalage horaire. Ces deux événements liés font que les joueurs, quand ils arrivent, ils sont fatigués, il faut se reposer, il faut récupérer de la fatigue liée à la longueur du vol et puis aussi, rééquilibrer les choses par rapport au décalage horaire qui est de +7 ou +8 partant de l’Europe.” Explique à Footazimuts, Billy Houto, analyste sportif.
Entraînements
Autre motif d’inquiétude, la faible quantité d’entraînement sur place en Corée, pas de nature à faciliter les automatismes, surtout avec les nouveaux éléments qui découvrent la tanière. ” On se rend compte que les Lions ont eu droit à une seule séance d’entraînement au cours de laquelle ils ont travaillé l’aspect technico-tactique qui a duré une heure de temps si je m’en tiens à ce qu’a dit le Team Press, regrette notre interlocuteur. Sachant qu’il y a de nouveaux joueurs, est-ce qu’en une seule séance d’entraînement, les Lions ont eu la possibilité de travailler les automatismes avec les nouveaux joueurs qui sont là et qui vont jouer contre l’Ouzbékistan, je ne pense pas que cela soit suffisant. Parce que la séance de mercredi était liée au réveil musculaire et c’est jeudi qu’on a réellement manipulé le ballon. Avec les nouveaux joueurs, est-ce qu’on a réellement eu le temps de travailler les automatismes, est ce qu’ils ont réellement eu le temps de s’imprégner de la chose ? je crois que ce n’est pas suffisant“.
Passé ce premier rendez-vous crucial face à l’Ouzbékistan, les Lions auront néanmoins le temps de mieux fixer leurs repères avant la deuxième sortie contre la Corée du Sud. “On aura assez de temps pour pouvoir travailler tous ces aspects“, assure Houto. Quoi qu’il en soit, le bilan de cette expédition en terre Sud-coréenne permettra de tirer quelques enseignements, à deux mois de la Coupe du monde prévue du 20 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar. “La Fédération a choisi d’aller jouer à Seoul et comme on dit souvent : à l’impossible, nul n’est tenu et on verra ce que ça va produire comme résultat au niveau du contenu beaucoup plus parce qu’après cela, il n’y aura plus de rencontre amicale avant la Coupe du monde. Sauf cas exceptionnel.” conclut notre consultant.