Cette décision, inscrite à l’article 171 de la circulaire, a pour objectif affiché d’optimiser la gestion des deniers publics alloués au sport. Dorénavant, les présidents des fédérations sportives se contenteront de formuler les besoins financiers, tandis que le ministre chargé des sports se chargera de la répartition et du suivi des fonds.
Cette nouvelle donne suscite de nombreuses interrogations, notamment en ce qui concerne la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) et son président, Samuel Eto’o. La FECAFOOT, qui gère des budgets conséquents, notamment en raison des participations régulières des Lions indomptables aux compétitions internationales, sera particulièrement concernée par cette réforme.
Les observateurs s’interrogent sur les raisons de ce changement de cap. Certains y voient une volonté de renforcer le contrôle de l’État sur les fédérations sportives, d’autres une manière de mieux cibler les financements et d’éviter les dérives.
Les conséquences de cette réforme sur le football camerounais restent à évaluer. Si elle peut permettre d’assainir les finances de la FECAFOOT et d’améliorer la performance des équipes nationales, elle risque aussi de freiner l’autonomie des fédérations et de complexifier les procédures de décision.
Samuel Eto’o et son équipe devront s’adapter à ce nouveau contexte et trouver les moyens de continuer à développer le football camerounais dans un cadre plus contraint. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir de la FECAFOOT et, plus largement, pour le sport camerounais.
Ulrich Tchomo