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Les premières nominations de la team Eto’o commencent à tomber. Le moins que l’on puisse dire est que les deux premiers nommés, pour l’aider à remporter la bataille des élections à la présidence de la fédération camerounaise de football prévue le 11 décembre prochain, sont tous des journalistes et auteurs des ouvrages dans le champ sportif.
Même s’il est de notoriété publique que Jean Bruno Tagne et le meilleur buteur de l’histoire des Lions Indomptables du Cameroun ne sont pas de grands amis dans la vie, contrairement à Ernest Obama qui lui est reconnu comme un proche du ” Grand 9”, il va sans dire que Samuel Eto’o, par ces choix, a misé sur les personnes ayant un fort ancrage dans la presse aussi bien au niveau national qu’international, ce qui pourrait davantage l’aider à donner un fort écho aux injustices qu’il pourrait subir dans sa conquête du Saint-Siège de Tsinga. Le champion d’Europe 2010 sait véritablement qu’il va dans une élection compliquée dans laquelle tous les coups seront permis. L’enrôlement des hommes de médias servirait à décrier et surtout tambouriner sur les probables actes d’anti-jeu du camp d’en face.
s’il est vrai que les élections à la fédération camerounaise de football ne se font pas dans les médias, il faut reconnaître tout au moins que les médias contribuent à influencer, peut-être pas les délégués qui sont électeurs, mais l’opinion nationale et internationale. Dans le cas de figure de l’élection à la FECAFOOT où des soupçons de tricherie, d’anti-jeu et d’anomalies ont commencé à germer depuis l’enclenchement du processus électoral, il faudrait mieux avoir de quoi ” bombarder” et gagner la bataille de l’opinion populaire qui pourrait à son tour rejeter l’adversaire, même s’il venait à se faire élire. Et cela pourrait engendrer une crise post-électorale qui pourrait contraindre les autorités camerounaises à solliciter des instances du football international une reprise des élections.
En faisant le choix des journalistes, par ailleurs directeurs généraux dans leurs médias, Samuel Eto’o a fait le pari d’avoir l’opinion avec lui. Au cas où il perdait, il ne voudra certainement pas sortir de là avec une image écornée. Sinon, il aurait tout simplement porté ses choix sur des dirigeants ou autorités de football camerounais, bien introduits dans le milieu des joutes électorales, pour mener sa campagne et surtout convaincre les électeurs de voter pour lui.