Quel est votre sentiment à la fin de ce stage qui vient de s’achever ?
C’est un sentiment positif. En effet, nous construisons une identité et un esprit positif autour de cette équipe qui pour moi est d’une extrême importance pour le succès de cette équipe. Je vérifie et certifie que depuis mon arrivée, je ressens une énorme envie et une fierté énorme des joueurs à venir représenter le pays et porter ce maillot.
Avec deux succès et une efficacité offensive retrouvée, peut-on dire que vous avez finalement retrouvé l’équipe que vous recherchiez ?
De mon point de vue, les équipes à succès se construisent de l’arrière vers l’avant, avec une grosse consistance et une organisation défensive pour nous permettre de pouvoir donner les dynamiques offensives et ainsi permettre la liberté d’expression des talents de nos joueurs, et ainsi leur permettre de prendre du plaisir. C’est vrai que l’équipe a donné une image positive. Mais il nous reste beaucoup de travail d’ici aux échéances que nous avons et pour que l’équipe soit prête. Nous continuons dans une phase d’analyse et d’observation pour trouver l’équilibre idéale et aussi avoir le maximum de talent et de compromis pour l’équipe.
Qu’est-ce qui aura fait la force de votre équipe dans cette double confrontation ?
La force de ces victoires se résume à l’union et a l’atmosphère positive qui règne dans la tanière, avec une énorme rigueur et une discipline de ces mêmes joueurs qui sont conscients des obligations et responsabilités qui nous attendent.
Au-delà de ses trois réalisations, quel est le rôle qu’Aboubakar Vincent a joué en tant que capitaine ?
C’est un joueur de référence, du passé et du présent, un exemple dans son comportement général, son envie de gagner. C’est ce que je recherche pour cette équipe, des exemples, des joueurs qui ont envie, des leaders, des gagnants, des joueurs qui sont fiers de leur drapeau. Je peux affirmer que nous avons d’autres joueurs dans la même ligné,e avec ces mêmes références.
Le forfait d’Eric-Maxim Choupo Moting, le capitaine des Lions indomptables a été l’un des faits marquants de ce stage. Au regard de ce qui a été observé face au Mozambique, l’équipe est-elle prête à se passer de ses services ?
L’équipe doit toujours être préparée, indépendamment des absences à être compétitive. A moi de trouver des solutions.
Moumi Ngamaleu avec trois passes décisives a été un de vos meilleurs éléments. Que pensez-vous de l’ascension fulgurante de ce joueur dans votre groupe ?
Moumi est un joueur du collectif, avec une grosse humilité et un compromis avec l’équipe. C’est un joueur que tous les entraineurs aiment. Je pourrais le comparer à la fiabilité d’une montre Rolex.
Comment avez-vous vécu le calvaire imposé à votre équipe par les mozambicains et quel commentaire pouvez-vous en faire ?
Ce sont des situations lamentables, qui ne valorisent en rien le football africain, ni les joueurs africains. On exige aux joueurs de donner le meilleur d’eux-mêmes. Il faut que la caf et l’organisation protègent les joueurs pour privilégier le spectacle et la sante de joueurs. En effet, par la suite, il ne faudra pas se plaindre après, quand les clubs n’autoriseront pas les joueurs à venir. Et d’ailleurs, ce sont ces situations pénibles et lamentables qui dictent la décision de certains joueurs africains de ne plus représenter leur pays.
Entretien réalisé par Wiliam Tchango