C’est sans doute le souvenir le plus douloureux de sa carrière. Alors qu’il était le capitaine des Lions indomptables depuis près de dix, Rigobert Song Bahanag avait vu le brassard lui échapper brusquement avec l’arrivée de Paul Le Guen à la tête de la sélection en 2009. Dès l’annonce de sa nomination, le technicien français avait jeté son dévolu sur Samuel Eto’o Fils qui à l’époque brillait de mille feux sous les couleurs de l’Inter de Milan. L’ancien coach du Paris Saint Germain ne s’était pas entouré d’élégance pour mener cette transition, ce qui avait tôt fait de rendre l’ambiance invivable au sein de la tanière.
Douze ans après ces événement qui n’avaient pas favorisé une sortie honorable à l’emblématique défenseur des tricolores, il a révélé ce qui aurait pu être à l’origine du traitement peu courtois que le français avait choisi de lui réserver dès son arrivée.
« J’ai analysé cela autrement. Je me suis dit que comme j’ai joué contre lui, vous savez quand j’étais à Metz, lui, il jouait au Paris Saint Germain et je me rappelle que je lui avais donné un coup de tête lors d’un match sur un corner. C’est certainement pourquoi, à son arrivée, il a dit : je vais mettre ce monsieur en difficulté, moi, j’ai arrêté de jouer, lui, il est encore sur les terrains, il faut que j’arrête pour lui là maintenant… Je l’avais allumé correctement. Et quand il devient mon sélectionneur, je vais lui dire quoi ? rire… » A-t-il expliqué en posture d’invité de la 4ème édition du Café des Sport, un événement bimestriel organisé par l’association des journalistes sportifs du Cameroun, branche du Littoral, ce mercredi 30 juin 2021.