En 1972, le Cameroun organisait sa toute première Coupe d’Afrique des Nations. Le hasard de l’histoire a voulu que cette année soit également celle de la création de l’Union camerounaise de Brasseries (UCB), un des maillons importants du Groupe Kadji. 50 ans après, le pays des Lions indomptables a encore le bonheur d’accueillir la grand-messe du football continental. Et l’entreprise brassicole 100% camerounaise se trouve au cœur de l’événement en tant que sponsor et plus précisément le distributeur exclusif de l’eau minérale, des boissons alcoolisées et des boissons gazeuses dans les stades, les hôtels des différentes délégations et les fans zones. UCB ne s’est pas contentée d’être partenaire de la CAN 2021, elle a également pensé aux acteurs qui avaient eu la lourde responsabilité de défendre les couleurs nationales lors de cette toute première édition organisée en terre camerounaise.
Au cours d’une cérémonie organisée ce vendredi 4 février 2022 à Yaoundé, le capitaine Emmanuel Mve Elemva et plusieurs de ses anciens coéquipiers encore en vie (Jean Paul Akono, Paul Nlend, François Bekombo, Kaham Michel, Motasse…) ont reçu de l’entreprise camerounaise, une enveloppe de deux millions de francs CFA chacun, en plus de plusieurs autres dotations. « Il y a une conjonction de deux facteurs. Il y a qu’on célèbre la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun, 50 ans après la première édition que le pays a abritée et l’Union Camerounaise de Brasseries, fête ses 50 ans en 2022. La conjonction de ces deux événements nous a fait penser que non seulement, nous pouvions nous allier au football en tant que sponsor de la CAN qui a lieu mais aussi nous avons pensé à comment récompenser ceux qui ont fait du football camerounais ce qu’il est aujourd’hui… » A expliqué Jacques Derce Mouen, Directeur Marketing et Communication du groupe Kadji.

Une belle surprise pour cette belle génération qui n’a pas toujours bénéficié du respect et de la considération qu’elle mérite. « On a pensé à tout mais on ne savait pas que l’UCB pouvait aller au-delà de ce que nous avons pensé, c’est-à-dire, cette reconnaissance doublée d’une récompense et pas des moindres. Je pense que c’est l’occasion pour moi d’exprimer, d’abord en mon nom propre et puis au nom de mes anciens collègues tous les remerciements, venant du fond de notre cœur pour cette surprise que nous venons d’avoir en ce jour du vendredi 4 février 2022, a salué Jean Paul Akono. Les mots me manquent, les mots manqueront certainement à mes anciens collègues ».
Exemple à suivre
Alors que les membres de cette sélection de 1972 sont pour la plupart rentrés dans l’oubli, le geste posé par l’Union camerounaise de Brasseries représente pour le médaillé d’or des jeux olympiques 2000, un bel exemple à suivre. « Le football est une rivière d’un fleuve, ça coule, on ne sait pas quand est-ce que ça a commencé, on ne sait pas quand est-ce que ça finit mais on voit toujours l’eau couler. Ça veut dire que ça va de génération en génération et si ça va ainsi de génération en génération, ça signifie que certains s’initient à partir des anciens. Malheureusement ici au Cameroun, on a pensé que le football est né avec les autres mais pas avec ceux aussi qui ont été là avant. L’Union camerounaise de Brasseries vient de réparer une grosse entorse dans l’histoire du football dans notre pays où les anciennes gloires sont dans le dénuement total, dans l’oubli… C’est un geste qui nous va tout droit au Cœur et qui sera inoubliable et nous souhaitons que d’autres entreprises suivent cet exemple », a-t-il indiqué.

Comme on a coutume de dire, qui dit merci, en demande encore. La cérémonie organisée par l’UCB a donné l’occasion aux Lions de la génération 72, de porter un plaidoyer, par la voix de leur ancien capitaine Emmanuel Mve Elemva. Ce dernier a prié l’UCB de voir dans quelle mesure soutenir à travers une petite pension retraite, la dizaine de joueurs camerounais de la CAN 1972 encore en vie, sachant que certains d’entre eux sombrent aujourd’hui dans une indigence insoutenable. Une doléance sur laquelle l’UCB promet naturellement de se pencher. « Merci pour l’idée que vous avez eue de nous ressusciter, de nous enlever de nos tombes pour que la mémoire collective sache que nous avons existé… Votre geste permet d’expliquer aux gens que le football n’est pas né dans les années 80, 90 ou 2000 au Cameroun. Il y a eu des joueurs bien avant et les gens oublient même que nous avons été champions d’Afrique (en club) et nous avons eu la médaille de bronze à cette CAN de 1972 », a salué l’ancien capitaine.