L’identité du pays organisateur de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 sera connue le vendredi 10 février 2023, à l’issue d’une réunion du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF)). La compétition retirée à la Guinée en octobre 2022 est convoitée par plusieurs nations qui ont fait acte de candidature. Il s’agit de l’Algérie, de la Zambie, du Nigéria et du Benin pour une co-organisation et surtout du Maroc. La candidature du Royaume chérifien qui bénéficie déjà du soutien de nombre d’Etats africains présente de très nombreux atouts.
Politique sportive ambitieuse
Grâce à une politique impulsée depuis plusieurs années par Sa Majesté le Roi Mohamed VI en personne, le pays s’est doté d’infrastructures sportives, en quantité et en qualité. Aujourd’hui, le Maroc est le seul pays africain à avoir passé avec succès, le préalable exigé par la FIFA concernant l’ensemble des critères établis dans son cahier de charge (infrastructures sportive, hôtelière, de santé …) pour pouvoir être éligible à l’organisation de la Coupe du Monde dans son nouveau format à 48 équipes (au lieu de 32). Le dossier de candidature du pays comporte six stades ultra-modernes : Tanger (60.000 places), Fes (35.000 places), Rabat (45.000 places), Casablanca 45.000 places), Marrakech (45.000 places) et Agadir (45.000 places). « Le choix des villes hôtes répond à l’exigence de l’excellence opérationnelle, en termes d’infrastructures sportives, résidentielles et de transport, répondant aux exigences de la CAF. » Assure la Fédération royale marocaine de football (FRMF).
Au Maroc, les infrastructures liées au football foisonnent. Le pays compte plus de 200 pelouses synthétiques aux normes, une vingtaine de stades avec pelouses naturelles et éclairages aux normes, en plus du Complexe Mohamed VI, l’un des plus grands complexes sportifs au monde, avec des installations qui s’étendent sur presque 30 hectares. Le centre de formation qu’abrite ce complexe s’érige aujourd’hui en modèle en matière de formation des jeunes footballeurs.
Infrastructures hôtelières et transport
Bénéficiant d’une très forte expérience dans le domaine touristique, le pays qui a accueilli 12 millions de touristes en 2019 est doté d’un parc hôtelier très riche aussi bien en quantité qu’en qualité. Les 90 000 chambres réparties entre les villes hôtes peuvent accueillir avec aisance, les équipes nationales, les délégations officielles et les supporters. « L’offre d’hébergement au Maroc permettra d’accueillir l’ensemble des acteurs de la compétition en proposant des tarifs adaptés à tous les budgets », font savoir les autorités du football marocain. L’exigence de qualité en termes de mobilité et de transport est pareillement garantie avec des réseaux aérien, ferroviaire et routier dense.
L’aéroport International de Casablanca véritable hub africain constitue notamment un véritable atout dans ce sens, de même que la Royal Air Maroc qui est présente dans plusieurs pays, aussi bien en Afrique de l’Ouest qu’en Afrique Centrale ou de l’Est, desservant plus de 82 destinations en Afrique. Le Royaume étant largement desservi à partir du vieux continent, une CAN 2025 au Maroc donnera aussi la chance à la diaspora africaine présente en Europe de se joindre facilement à la fête, avec des tarifs très abordables. Chaque ville hôte dispose d’un aéroport international. Les déplacements seraient aussi confortables en train, les villes hôtes étant toutes reliées par voie ferroviaire. Le Maroc dispose d’une ligne à grande vitesse LGV reliant Tanger et Casablanca. Inaugurée en 2018 par le Roi Mohammed VI celle-ci constitue une première en Afrique. Enfin, le Maroc est doté d’un réseau autoroutier moderne long de plus de 2000 km.
Solide expérience
Le Maroc jouit en plus d’une solide expérience en termes d’organisations d’événements sportifs, surtout footballistique. Il a organisé la CAN féminine 2022, la Ligue des Champions Féminine 2022, le CHAN 2018 mais aussi plusieurs conférences, tel que le Séminaire FIFA-CAF sur les infrastructures, au Complexe Mohammed VI, en 2020. Le Royaume s’apprête à accueillir du 1er au 11 février 2023, la Coupe du Monde des clubs, compétition réunissant les champions continentaux : Real Madrid (UEFA), Auckland City (Océanie), Seattle Sounders (CONCACAF), Al-Hilal (AFC), Flamengo (CONMEBOL), WAC (CAF) et Al-Ahly (CAF).
Rayonnement du football africain
L’exploit réalisé par les Lions de l’Atlas récemment au Qatar en atteignant l’étape des demi-finales de la Coupe du monde, une première pour une nation africaine, constitue un autreb argument de poids. Le Royaume chérifien devrait tirer bénéfice de ce rayonnement sans pareil offert au football africain. Un football continental dont la Fédération royale marocaine de football (FRMF) s’investit à développer grâce à des partenariats conclus depuis 2015 avec 45 fédérations à travers le continent. Ces conventions renouvelées en 2019 par l’immense majorité des partenaires concernées s’articulent autour de plusieurs axes : l’accompagnement en matière de réalisation d’infrastructures sportives, l’échange de best practices, la formation des cadres techniques et administratifs, l’accueil de stages de préparation des sélections nationales, mais également l’arbitrage ou encore l’organisation de matchs amicaux entre les différentes catégories des équipes nationales. Le Maroc n’a plus organisé de CAN depuis 1988. Aujourd’hui, il a, assurément, de quoi offrir au continent, la plus belle compétition jamais organisée.