Samuel Eto’o est dans de sales draps. Le président de la Fédération camerounaise de football devra faire l’objet d’une enquête de la Confédération africaine de football, saisie par plusieurs acteurs du football camerounais pour dénoncer certains comportements jugés inappropriés de la part de l’ancien barcelonais. « La CAF a reçu des demandes écrites venant de plusieurs parties prenantes du football camerounais pour l’examen et l’enquête de certains comportements inappropriés présumés de M. Samuel Eto’o, président de la Fédération Camerounaise de Football (“FECAFOOT”) », a annoncé l’instance africaine dans un communiqué publié le mercredi 9 août 2023 sur son site internet. Et d’ajouter : « La CAF examine ces demandes conformément aux Statuts et Règlements de la CAF ». Une enquête serait donc en cours pour examiner ces allégations que la CAF juge « à première vue sérieuses ».
En effet, la CAF et la FIFA ont reçu des plaintes formulées par plusieurs acteurs du football camerounais, à l’instar d’Henry Njalla Quan Junior, ancien 4ème vice-président de la FECAFOOT, l’Association des Clubs de football amateurs du Cameroun (ACFAC) ou de Pierre Kwemo, propriétaire de l’Union des Mouvements sportifs de Loum. Samuel Eto’o est notamment pointé du doigt dans une affaire de trucage de matches en faveur de l’équipe de Victoria United, récemment promue en Elite One. Il lui est aussi reproché la signature d’un contrat avec la société de paris sportifs 1XBET, en totale violation du règlement de la FIFA qui interdit “aux joueurs, officiels, arbitres, agents organisateurs de match d’avoir directement ou indirectement (via où en relation avec des tierces parties), un intérêt dans des entités, entreprises, organisations, etc. qui promeuvent, communiquent, organisent où gèrent de tels paris, jeux d’argent, loterie et autres activités analogues en relation avec des compétitions et matches de football.”
A ce communiqué de la CAF qui est tombé comme un couperet, Samuel Eto’o a réagi via son conseil, Maitre Bonny Elame. Ce dernier s’insurge contre la démarche de la CAF. « Cette position hâtive de la CAF est d’autant plus surprenante qu’elle y évoque déjà des « ALLEGATIONS A PREMIERE VUE SERIEUSE » alors même qu’à ce jour, Monsieur Eto’o Fils n’a été notifié d’aucune des accusations prétendument portées contre lui », peut-on lire dans son communiqué. Il menace par ailleurs « d’engager, en temps utile les procédures judiciaires appropriées pour dénoncer cette communication à la fois pernicieux et toxique ».
Mais cette sortie de la CAF est célébrée par les dirigeants de l’Association des clubs de football amateur du Cameroun (ACFAC). « L’ACFAC se félicite d’ores et déjà de de cette initiative, inédite dans l’histoire de la Confédération africaine de football, qui démontre la ferme volonté du Président Patrice Motsepe de privilégier la protection du football africain malgré les statuts individuels des dirigeants », a indiqué son président Henri Claude Balla Ongolo dans un communiqué. L’ACFAC appelle « vivement à ce que l’enquête ouverte soit menée avec diligence et fermeté, sans aucune entrave ». Affaire à suivre.