La première partie du championnat féminin de football version 2020-2021 s’est achevée le week-end dernier. À mi-parcours, le championnat nous a réservé quelques belles surprises dans les innovations et au niveau technique.
Parmi les équipes disputant le titre et la place africaine, le suspense reste entier. Elles se tiennent au coude à coude avec 27 points chacune. Pour mieux établir le bilan du championnat féminin de football de première division à l’issue de la phase aller, nous avons recueillis les propos de FILS DANIEL INJECK et JUNIOR SOSOS, deux confrères journalistes qui suivent assidûment le football en général et celui de la Guinness Super League en particulier.
FILS DANIEL INJECK, DP du site internet Football237.com se dit satisfait sur plusieurs plans, notamment les aspects infrastructurels, organisationnels et surtout au niveau de la diffusion des Matches.
Quel est ta plus grande satisfaction dans l’organisation du championnat à mi-parcours ?
《 je crois aujourd’hui que ma plus grande satisfaction c’est que: le cadre des matches a véritablement changé on ne joue plus au centre technique de la Fédération camerounaise de football à des heures indues, aujourd’hui on peut avoir un calendrier, on peut jouer les matchs dans des stades de qualité, je prends le cas de l’annexe du côté de Yaoundé, des annexes du côté de Douala et un peu de partout.
On voit comment les équipes se bousculent sur le plan de la communication et s’attachent des teams médias officers. Je crois que c’est une avancée, comment ne pas parler de ces matches qui sont diffusés à la télé, Lahsihmedia et aujourd’hui il y’a un partenariat de la fédération et la Crtv qui va se charger de diffuser les matchs donc voilà autant de choses qui peuvent nous satisfaire de l’organisation de ce championnat à mi-parcours.》
Le niveau technique est-il en évolution ?
《Parlant du niveau technique, il a véritablement évolué parce que on a des équipes comme Canon de Yaoundé et EBOLOWA qui entrent dans le Big Five aujourd’hui mais à côté de cela, mon Dieu il y’a des jeunes équipes comme Éclair football filles de Sa’a qui sont dans ce Big four, vous avez trois équipes qui se talonnent avec le même nombre de points 27 pour Awa, 27 pour FAP 27 et pour Louves Minproff de Yaoundé. Qui y eut cru à ce niveau la compétition ? Lorsqu’on a rassemblé tous ces éléments là on comprend simplement que si on maintient ou alors que si on améliore quelques secteurs par rapport à cette organisation de ce championnat, je crois que c’est un championnat qui risquerait de s’achever dans un commissariat parce que l’enjeu sera aussi grand comme l’enjeu a été aussi grand à l’issue de cette 11e journée comptant pour la fin de la phase aller. Je dis simplement qu’on doit davantage se mettre résolument au travail pour ce qui est des équipes et que les présidents de club évite de bloquer le championnat pour qu’on reprenne aussitôt pour garder la même dynamique, encore vous avez dans le même championnat Alexandra Takounda qui est partie, Ndzana Colette qui est partie, Catherine Bengono la meilleur buteuse de la phase aller qui est entrain de partir. On annonce des départs comme Tadjia Dolorès. Des filles comme Brenda Tabe aujourd’hui avec ses 8 buts à son actif ne tarderont pas de trouver fortune ailleurs donc je crois qu’aujourd’hui on peut venir chercher les filles au Cameroun pour les placer dans des championnats un peu plus huppés parce que sur le plan de l’organisation, on a véritablement avancé.》
JUNIOR SOSOS donne ses points positifs sur la première moitié de saison de la Guinness Super League.
《En dehors de l’élargissement du calendrier initialement prévu pour la phase aller de la Guinness Super League, nous allons quand même noter quelques points positifs d’abord niveau de la préparation de ce championnat du côté de la LFFC, il y’a quand même eu une grosse machine organisationnelle qui s’est mise en place pour aborder ce championnat notamment l’organisation de deux séminaire historique ça il faut le dire, parce que pour la première fois un séminaire de recyclage d’abord des coaches, et ensuite un autre des arbitres, ce qui fait qu’il y’a eu une grosse préparation de ce côté-là et l’arrivée du sponsor et sans toutefois oublier la diffusion des matchs à la télé. Ce sont des réformes qui ont donné une autre tournure à cette première partie de la Guinness super League parce que quoi qu’on dise c’est quand même l’une des premières phases les plus abouties depuis la nationalisation du championnat national de football féminin en 2008.
On retrouve 181 buts marqués en 66 matches c’est ce qui prouve que les attaquantes sont assez prolifiques et que le quatuor de tête qui est composée de Fap Amazon, Éclair football fille de Sa’a, Louves Minproff et Awa produit quand même un jeu alléchant. C’est un travail remarquable qui est venu un peu laver et rehausser l’image de cette phase aller. Toutes les quatre équipes ont été quand même phénoménales il faut le dire et aussi le petit effort qui a été fait au niveau de l’arbitrage bien que cela ne soit pas encore ce qu’on souhaite avoir, on a quand même vu quelques arbitres qui ont sorti la tête de l’eau et puis voilà ça fait que dans certaines rencontres on est content de les voir tenir le sifflet. Les prestations du corps arbitral ont eu un léger changement par rapport aux années précédentes où il y avait tellement des erreurs mais cette année il y’a certaines filles qui sortent la tête de l’eau. Il y a quand même ATEZAMBONG qui n’est plus à présenter parce qu’elle a eu une grande compétition donc une première expérience du CHAN. Elle revient avec toute cette expérience là et ses prestations jusqu’ici restent cliniques. Il y’a aussi la Petite Flora de 16 ans qui fait une première partie incroyable, c’est elle qui cristallise même de l’admiration au sein de ce corps parce que ses prestations ont toujours été remarquables, elle vole quelque fois même la vedette aux joueuses parce que elle a une condition athlétique qui est proportionnelle à son âge. Elle est toujours où le ballon se trouve et est maître de ses prises de décision, lorsqu’on voit des prestations comme celles- la, on ne saurait ignorer le travail qui a été fait lors du séminaire de recyclage de ces arbitres. Ce travail porte quand même des fruits et a un résultat positif sur ce Championnat. Ce qui fait qu’on a quand eu une phase aller mieux arbitrée par rapport aux saisons précédentes. C’est vrai que ce n’est pas quand même tout blanc parce qu’il y’a eu quelques petites décisions litigieuses qui ont un peu maquillé cette première partie de la Guinness Super League, c’est quelque chose désagréable. En dehors de cela vous avez une saison comme celle-là où il y’a moins de cartons jaunes et rouges par rapport à l’an passé ça veut dire que les équipes ont eu une grosse préparation parce qu’il y’avait un appât. L’appât c’est la Champions League féminine africaine qui a été annoncée, cela a poussé les clubs à travailler en interne et nous avons pu observer cette première partie de la Guinness Super League qui est une des plus disputée depuis toute l’histoire du championnat national de football féminin. On ne s’était jamais retrouvé dans une position où les trois premiers partageaient le même nombre de points à la phase aller, ce qui fait que c’est quand même assez positif sur le plan sportif malgré le fait qu’il y a quelques clubs qui continuent de tirer un peu plus bas ces prestations belles du quatuor de tête. Vous avez les équipes comme Canon, les deux Renaissance et AS Diamare qui n’honorent pas l’image de ce championnat.
Un autre point positif nous avons quand même pu enrôler quelques étrangers dans ce championnat cette année. Dans les années précédentes, les textes ne le permettaint pas, mais cette année on a ouvert une petite brèche sur le recrutement des joueuses étrangères. Ce qui a donné un autre visage à ce championnat, la venue de Juliana, il y’a 5 ou 7 nigérianes qui sont présentes. C’est quelque chose de super. Cela vient donner une autre tournure à cette image. La diffusion des matchs qui fait que les filles ont au moins un justificatif à la maison parce qu’il y en a certaines qui jusqu’ici continuent de vivre dans cette atmosphère des barrières religieuses traditionnelles et même culturelles et l’arrivée de la Guinness Super League avec son sponsoring aide un peu plus ce championnat aujourd’hui. Donc voilà quelques points positifs de la première partie de la Guinée Super League, ça on ne peut pas cracher dessus bien qu’il y’a encore quand même plus de 70 % d’effort à fournir pour pouvoir réellement donner un sens professionnel à ce football féminin qui ma foi continue de patauger dans la boue de l’amateurisme. 》
Fortune Djeumeni