Antonio Conceiçao Da Silva Oliviera a bouclé la première année de son contrat sans défaite. C’est le premier bilan qu’on peut dresser des performances du successeur du duo Clarence Seedorf-Patrick Kluivert. Le technicien portugais a livré six rencontres, sans essuyer le moindre revers. Sa première sur le banc de touche du Cameroun, le 12 octobre 2019, s’était soldée par un résultat nul et vierge à Rades contre la Tunisie. Il a ensuite conduit le Cameroun, pour sa première à domicile, contre le Cap-Vert en marge de la 1ere journée des qualifications pour la CAN 2021. Les Lions Indomptables avaient signé un autre inquiétant match nul et vierge à Yaoundé. Mais la courte victoire acquise à Kigali (1-0), quelques jours plus tard, dans le cadre de la 2e journée des éliminatoires pour la prochaine CAN, avait fait taire les critiques qui commençaient à enfler.
Le natif de Braga, pour sa rentrée avec la sélection nationale, a affronté les Samouraïs du Japon à Utrecht aux Pays-Bas, en amical. Malgré les absences de quelques ténors de son effectif, ses poulains ont fait match nul (0-0), avec les japonais qui, trois jours plus tard ont vaincu les ivoiriens toujours en match amical. Au regard des résultats accumulés, il se dégageait le constat d’une équipe qui sait défendre mais qui peine à mettre des buts. Un chantier auquel l’entraineur proche de la soixantaine s’y est attelé et le Mozambique en a fait les frais. Six buts inscrits contre un encaissé, dans la double confrontation contre les Mambas. Cette première victoire en terre camerounaise lors du match aller et une seconde victoire à l’extérieur portent son total à 3 succès pour autant de match nul. Surtout aucun match perdu. Rarement un sélectionneur national n’a aligné 6 rencontres avec la sélection fanion, sans défaite.
La touche Conceiçao
L’entraineur portugais a su insuffler un nouvel état d’esprit dans la tanière et son discours semble être apprécié par les joueurs. André Zambo Anguissa, Ambroise Oyongo Bitolo n’ont pas manqué d’apprécier ses méthodes devant la presse. Son premier bilan positif a pour socle un mangement totalement différent à celui de Seedorf. Antonio Conceiçao est plus communicatif avec les joueurs et moins carré sur ses jugements. Toutefois, il sait ce qu’il concocte pour parvenir à monter une équipe qui gagnera la CAN en 2022 à domicile. « Je peux vous garantir que plus on avance dans le temps, le groupe commence à se définir, on commencer à former quelque chose de bien et de cohérent », a-t-il expliqué dans notre précédent numéro. C’est dans cette logique qu’il n’a pas hésité à lancer des jeunes et à redonner confiance aux anciens. Serge Tabekou, qui a ouvert son compteur à Maputo, en trois sélections, en est la preuve que greffer de jeunes joueurs à ceux expérimentés pourrait être une solution. Brice Moumi Ngamaleu et Vincent Aboubakar ont retrouvé les couleurs sous son magistère. « Ma stratégie depuis mon arrivée ici au Cameroun, c’est de me baser sur des joueurs expérimentés qui ont déjà représenté plusieurs fois la sélection nationale et qui ont joué dans des grandes compétitions et dans des grands clubs. Je voudrai aussi donner, un tout petit peu, de fraicheur, donner l’opportunité à ces jeunes joueurs pour qu’ils ramènent leurs qualités, leur faim de gagner et créer aussi la compétition pour gagner des places », précise-t-il. Une stratégie qui semble marcher, avec des résultats acceptables, mais surtout avec la saine émulation qui prévaut dans la tanière. Les prochaines rencontres du Cameroun auront lieu en mars 2021 et Conceiçao tentera de faire perdurer son invincibilité. Surtout que les qualifications pour la coupe du monde Qatar 2022 seront imminentes.
Léger Tientcheu