La tournée débute par le Complexe Mohammed VI, situé à Sale, non loin de Rabat, la capitale du Royaume chérifien. La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a réservé une belle surprise à ses hôtes. C’est Walid Regragui, le sélectionneur des Lions de l’Atlas qui est venu accueillir la grande délégation des journalistes africains à leur arrivée dans ce joyau infrastructurel inauguré le 9 décembre 2019 par Sa majesté le Roi Mohammed VI (Que Dieu l’assiste). Le technicien qui a conduit le Maroc en demi-finale de la dernière Coupe du Monde au Qatar, une première pour une nation africaine, a à peine prononcé son discours de bienvenue qu’il a été encerclé par les hommes de médias qui tenaient chacun à immortaliser ce moment précieux et inattendu. La fièvre des selfies et photos souvenirs a duré quelques minutes. Mais l’on est très vite passé aux choses essentielles, cette journée du 1er février 2023 prévoyant un programme particulièrement chargé pour la délégation partie de Casablanca. La visite guidée en compagnie des responsables commis pour la cause a été un grand moment de découverte et d’émotion. L’infrastructure qui s’étend sur 30 hectares environ, est un centre complet. Avec ses installations ultramodernes et ses équipements de dernière génération, elle est incontestablement, une référence dans le monde.
Le Complexe Mohammed VI comprend entre autres, un hôtel pour l’équipe nationale A du Maroc d’une capacité de 66 chambres et quatre suites (pour des membres du staff technique) et d’autres blocs d’hébergement dédiés aux catégories d’âges, d’une capacité totale de 230 lits. Il abrite également un auditorium de 200 places, des salles de visionnage… Pour ce qui est des espaces d’entrainements, le centre possède quatre terrains de football en gazon naturel, trois terrains de foot en gazon synthétique, un terrain de football couvert, un terrain de football en hybride, un centre de réathlétisation, un espace de cryothérapie, des salles de Fitness, des piscines modernes. Le complexe est également équipé d’une clinique moderne et suffisamment fournie pour la prise en charge des différentes pathologies récurrentes chez les sportifs et d’autres maladies courantes. Avec ces équipements de pointe, toutes les conditions sont réunies pour qu’un football de haut niveau puisse émerger à partir du Maroc. Et ce n’est donc pas un hasard si la sélection des Lions de l’Atlas qui s’était préparée dans ce havre, a pu se hisser dans le dernier carré, lors de la dernière édition de la Coupe du Monde au Qatar. Les journalistes africains reçus par dans cet espace en ont eu plein la vue. Ils sont tous repartis émerveillés par ce qu’ils ont pu découvrir dans ce bijou qui fait désormais du Maroc une place forte du football sur le continent et dans le monde.
Moyens de transport diversifiés
La suite de la tournée nous amène à Rabat, la capitale du Royaume. Nous nous rendons à la station de train pour emprunter la ligne à grande vitesse, direction Tanger, située au Nord, à quelques kilomètres de l’Espagne. Le Maroc a compris que les conditions à réunir pour réussir l’organisation des plus grands événements sportifs au monde ne se limitent pas aux infrastructures sportives. En novembre 2018, le pays a inauguré une ligne à grande vitesse, la première en Afrique, reliant Casablanca, la capitale économique du pays à Tanger. A partir de ce moyen de transport, il faut seulement 2 heures 10 environ au lieu de 4 heures 45 par le passé pour joindre ces deux villes importantes du pays. L’espace qui grouille de voyageurs ce mercredi 1er février 2023 a du charme. Il suscite l’admiration de ses nouveaux visiteurs dont les regards trahissent leur éblouissement. Ce voyage pour Tanger a été plutôt plaisant et tranquille. Il a duré moins d’une heure et demie, le temps de goûter au confort et à la quiétude qui rythment le séjour dans les différents wagons. A Tanger, nous découvrons une ville magnifique de par ses buildings et ses hôtels luxuriants, son port et ses plages charmantes. Son stade de 65 000 places est un véritable joyau architectural. Ce soir-là, il est plein à craquer, à l’occasion de la rencontre d’ouverture de la Coupe du monde des clubs 2022 entre les égyptiens du Al Ahly du Caire et les néo-zélandais d’Aukland City (3-0). Ouvert le 26 avril 2011 et rénové en 2022, le stade Ibn-Batouta de Tanger est la plus grande arène de football au Maroc en termes de capacité d’accueil. Il est aux normes de la CAF et de la FIFA et donc, réunit toutes les commodités pour accueillir n’importe quelle compétition de football au monde. Ces dernières années, le stade a entre autres abrité le Championnat d’Afrique 2018, la CAN féminine 2022 et la Coupe du monde des clubs 2022. Le 25 mars 2023, il sera le théâtre de l’affiche de rêve entre le Maroc et le Brésil en amical. La mobilisation et l’ambiance dans cet antre géant a permis de témoigner de la passion du peuple marocain pour le football qui est une véritable religion dans le pays.
Le séjour à Tanger dure moins de 24 heures. Le jeudi 2 février 2023, nous mettons le cap sur Agadir via un vol de la Royal Air Maroc, la compagnie du pays, vieille de 66 ans et qui couvre tout le continent africain et plus de 80 pays à travers le monde. C’est le lieu de noter que toutes les grandes villes marocaines, notamment celles retenues dans le dossier de candidature du royaume pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, possèdent un aéroport international. Le Maroc compte précisément 18 aéroports internationaux et dix principaux aéroports nationaux. Le vol dure une heure 20. Nous rejoignons la ville située sur la côte atlantique sud du Maroc en mi journée. Premier arrêt, le Grand Stade d’Agadir. L’arène de 42 000 places construite en 2013 conserve tout son attrait. Sa construction originale, par les remblais extraits du sol et son architecture parasismique épousent les normes de construction dans cette ville qui avait été victime d’un tremblement de terre en 1960. La visite guidée en compagnie du patron des lieux, Hicham Allouli a permis de scruter tous les compartiments de cette infrastructure qui, selon son directeur, « répond aux différents critères des cahiers de charges des grandes instances du football mondial, notamment la FIFA ». Notre prochain point de chute a pour nom l’Hôtel Hyatt Regency Taghazout. L’établissement 5 étoiles situé au pied des montagnes de l’Atlas et au bord de l’Océan Atlantique est un domaine paradisiaque. Des hôtels d’un tel niveau, le Maroc qui entretient une longue tradition d’accueil de touristes étrangers en compte à la pelle. Un autre atout de taille pour prétendre à l’organisation de grandes compétitions.
Routes et autoroutes
Après avoir expérimenté la ligne à grande vitesse entre Rabat et Tanger et goûté au voyage en avion entre Tanger et Agadir, nous surfons ensuite sur l’autoroute reliant Agadir à Marrakech (250 kilomètres). En plus des stations de TGV, des aéroports internationaux, le Maroc dispose des autoroutes à deux ou trois voies minimum qui connectent toutes les grandes villes du pays, notamment celles concernées par l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 (Casablanca, Rabat, Tanger, Agadir, Marrakech, Fès). Le pays dispose d’un réseau routier particulièrement étendu : 60 000 kilomètres dont 41 000 kilomètres de routes bitumées, 5300 ponts, 1000 kilomètres de voies express et 2000 kilomètres d’autoroutes. Après environ trois heures de route, nous atteignons la cité considérée comme la troisième ville du Maroc. Principale ville touristique du Royaume (trois millions de visiteurs en 2019), Marrakech est surnommé « la ville ocre » pour la couleur que revêtent l’essentiel de ses bâtiments. C’est la même tendance qu’adopte son stade de football de 45000 places pour être en harmonie avec les autres bâtisses de la ville. L’infrastructure est entièrement couverte et répond parfaitement au cahier des charges exigé par la CAF et par la FIFA. Le Grand Stade de Marrakech qui nous offre son hospitalité ce vendredi 3 février 2023 a déjà accueilli depuis sa construction, plusieurs matches de la sélection marocaine, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations ou de la Coupe du monde. Il a également abrité des rencontres des Coupes du monde des clubs 2013 et 2014, du Championnat d’Afrique des Nations 2018, des Coupes d’Afrique des nations U17 et U23. L’antre dont la pelouse en gazon naturel est de qualité exceptionnelle est régulièrement sollicité par les clubs européens de renom pour leurs stages et mises au vert. Plusieurs nations africaines ne disposant pas de stades aux normes CAF et FIFA (Burkina Faso, Gambie, CAP Vert…) y reçoivent pareillement leurs adversaires dans le cadre des éliminatoires de la CAN et de la Coupe du monde. Il en est de même pour leurs clubs engagés dans des compétitions africaines interclubs.
Fès, la ville historique et mythique
Pas le temps de profiter de toutes les attractions touristiques de cette ville qui a la réputation d’attirer les plus grandes célébrités planétaires. Il faut repartir à Rabat pour assister à la rencontre entre le Wydad Athletic Club et le Al Hilal d’Arabie Saoudite, prévue le samedi 4 février 2023 en après-midi. Le voyage par vol dure une cinquantaine de minutes. Une fois dans la capitale, il y a le temps de s’offrir quelques détours avant de rallier le stade Moulay Prince Abdallah, d’une capacité de 45 000 places. A notre arrivée, l’effervescence s’était déjà emparée de cette arène qui avait pratiquement fait son plein d’œuf, aidé par la forte mobilisation des supporters du club local. Malgré l’élimination du Wydad aux tirs au but (1-1, 3-5 tab), nous avons assisté à une soirée magnifique. Une de plus dans ce pays fou de foot. Mais nous avions prévu passer la nuit à Fès, la ville historique et mythique, vieille de 12 siècles. La cité est magnifique. A côté de sa zone urbaine aux bâtiments cossus, il y a sa médina, véritable forteresse qui raconte tout son riche et abondant vécu. L’autre attraction de la ville, c’est son stade de football (Stade Hassan II) de 35600 places inauguré officiellement en 2007. Il accueille les matches à domicile des deux principaux clubs de la ville, le Maghreb Association Sportive (MAS) et le Wydad Athletic Club de Fès (WAF) évoluant respectivement en première et en deuxième division. Sa tribune VVIP a une capacité de 800 places et son espace média prévoit au moins 150 box pour les journalistes. L’arène s’accompagne de deux terrains d’entraînement en gazon naturel. Il est également équipé des salles de Fitness et de danse, des espaces de jeux pour enfants… Les 48 heures passées dans cette ville de deux millions d’habitants et qui a l’honneur d’abriter la plus ancienne université au monde, ont été riches en découvertes inspirantes, à l’instar de la Zaouia Tijani ou du marché de la Médina.
Solide candidature
De retour à Casablanca, petit détour par Ifrane, petite ville charmante située dans les montagnes du Moyen Atlas. Son architecture de style alpin ne laisse aucun visiteur indifférent. Ce jour-là, nous avons défié son méchant froid d’hiver (-2 degrés) et ses amas de neige. Difficile aussi d’oublier les sensations de la visite de l’Académie du Raja Club Athlétique dans la périphérie de Casablanca. Ce joyau offert au club par le Roi Mohammed VI suite à leur brillant parcours en Coupe du monde des clubs 2013 où il atteignit la finale, est tout simplement d’une autre dimension. Rien à envier à ce que l’on voit avec les grands clubs européens. Le centre d’entraînement inauguré en septembre 2022 réunit toutes les commodités pour préparer les futurs champions marocains et africains. Cette belle visite découverte fut une de nos dernières échappées avant l’apothéose de la Coupe du Monde des clubs remportée par le Real Madrid face à Al Hilal (5-3). Une affiche de charme pour conclure en beauté un séjour inoubliable au pays du Roi Mohammed VI.
Avec ce potentiel découvert sur place, il y a de quoi être émerveillé. Le Maroc a tout pour prétendre à l’organisation de toutes les grandes compétitions de football au monde. Sa candidature à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 est sans aucun doute, la plus solide et la plus aboutie. Attribuer l’organisation de cette compétition au royaume chérifien contribuerait à mettre en valeur tous ces investissements colossaux, fruits de la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, implémentée par la Fédération royale marocaine de football (FRMF). La qualité et la quantité de ces infrastructures que nous avons eu la chance de toucher du doigt permettraient d’offrir au continent, la meilleure Coupe d’Afrique des Nations jamais organisée. 35 ans après sa dernière expérience, le peuple marocain réclame ce rendez-vous, à l’unisson.