Le calvaire des journalistes se poursuit dans les stades au fil des années au Cameroun. Depuis 2011 et l’avènement du professionnalisme, les hommes de médias sont continuellement buter au problème de ”Feuille de match”. C’était encore le cas mercredi dernier à Douala, au stade de la Réunification, où il a fallu aller filmer les listes des deux équipes pour avoir les données sur les onze entrants et remplaçants.
Des listes qui tiennent lieu de feuille de match
Une feuille de match classique c’est un document unique où l’on retrouve toutes les données relatives à la rencontre du jour. Au-delà de la date, du nom du stade, et les noms des deux équipes, l’on doit retrouver les noms des officiels, les noms des joueurs et leur dossard, les titulaires, remplaçants, noms des entraîneurs. La CAF, l’UEFA, la FIFA et les grands championnats européens vont plus loin en ajoutant tout à côté le nombres de matchs et minutes disputés. Une tactical squad (une fiche tactique) est très souvent associé à la feuille de match pour montrer les dispositifs tactiques des deux entraîneurs. Au Cameroun, les journalistes doivent se coltiner les listes des deux équipes comme ”Feuille de match”, un vrai abus de langage. Lors du match d’ouverture de la saison à Mbouda entre Bamboutos et PWD de Bamenda, le Conseil Transition du Football professionnel avait mis à la disposition de la presse une feuille de match ”classique” (c’est généralement le cas lors des top matchs). Une pratique qui a du mal à rentrer dans les us et coutumes des organisateurs des championnats dits ”Professionnels” au Cameroun.
L’histoire est racontée par la presse, difficile d’effectuer ce sacerdoce sans le minimum requis dans les stades. Le professionnalisme c’est le détail, a-t-on coutume de dire.
Par Marc CHOUAMO