Président Micha, quel est votre sentiment à l’issue de ce 73ème congrès de la FIFA qui a consacré la réélection de Gianni Infantino à la tête de cette institution ?
A mon avis, normalement, le président devait être réélu parce qu’il a présenté un bon projet aussi bien dans son premier que dans son deuxième mandat. On devait lui donner une opportunité pour qu’il soit réélu à ce congrès de la FIFA. Il n’y avait pas un adversaire, j’espère qu’il va toujours beaucoup apporter pour le football mondial et pour le football africain en particulier.
On va revenir sur les réformes : la Coupe du Monde à 48, les compétitions des jeunes en ligne de mire, les compétitions des femmes… comment les avez-vous trouvées ?
C’est tout ça qui a contribué à sa réélection. Il a apporté beaucoup d’innovations dans le football mondial. Et s’il continue à la tête de la FIFA, il va continuer à beaucoup apporter pour le football.
Est-ce qu’avec la Coupe du Monde à 48, la Guinée Equatoriale peut rêver d’une participation à cette compétition ?
Oui, on espère. Après la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun (CAN 2021), on a fait un bon travail jusqu’à maintenant et on espère qu’on peut se qualifier pour la Coupe du monde 2026 aux Etats-Unis, Canada et Mexique. Ça veut dire qu’on doit travailler fort parce qu’il y a beaucoup de pays africains qui sont plus forts que nous mais le bon travail peut nous récompenser.
La FIFA a décidé de renforcer la subvention aux Fédérations, c’est une bonne chose pour les fédérations africaines non !
C’est une bonne chose pour nous. Ça va beaucoup nous aider dans l’organisation du championnat, des équipes séniores, les U15, U17, U19, U23…
Lors de la CAN 2021 au Cameroun, la Guinée a réalisé l’exploit d’atteindre les quarts de finale. Est-ce encourageant pour la suite?
Comme je le disais, on a fait un bon travail. Malheureusement, quand on était arrivés au Cameroun, on n’avait pas joué de matches amicaux parce qu’avec le problème de Covid, on n’a pas eu le temps d’avoir ces matches amicaux. Ça veut dire que maintenant, on va travailler plus que lors de la dernière Coupe d’Afrique au Cameroun parce que c’était la première Coupe d’Afrique à avoir vu la Guinée se qualifier officiellement dans l’histoire de notre football. Et ça veut dire qu’on doit toujours travailler fort, bien faire les choses et on verra ce qui va se passer.
D’ici le 24 mars, vous serez repartis pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Côte d’Ivoire 2023, avez-vous déjà une idée de votre adversaire ?
En principe, c’est les deux matches en aller et retour contre le Botswana, à la maison, le 24 et le retour, trois jours plus tard au Botswana. Ce sont deux matches clés pour nous et on doit les gagner, on doit faire tout ce qui est possible. Si on peut se retrouver à 9 points, on peut être sûr de sortir au moins deuxième de notre poule ou parmi les trois meilleurs troisièmes.
Président, en dehors de l’équipe première de la Guinée Equatoriale, on a très peu vu les autres catégories de votre sélection ces dernières années. Qu’est-ce qui peut expliquer ce passage à vide ?
Oui, c’est parce qu’on a fait une période d’adaptation par rapport au championnat de notre pays. On ne peut pas performer dans d’autres catégories si on n’a pas un bon championnat. Le championnat n’était pas bon avant. Maintenant, avec mon arrivée à la fédération nationale de football, on a changé la manière de faire les choses. Ça veut dire que maintenant, on a la possibilité de jouer dans toutes les catégories inférieures : les U15, les U17, U20… Avec l’UNIFFAC, on va maintenant jouer toutes les catégories possibles.
En Guinée, il y a quelques clubs qui ont une identité dans la formation, à l’instar de Kano Sport. Vous restez dans la même logique, la même politique d’utiliser les enfants ?
Oui, vous avez été témoin du travail que nous faisons depuis maintenant cinq ans en Guinée. Vous savez, la Guinée est en train de faire un bon travail. C’était la première expérience avec ces enfants au Cameroun. On va toujours travailler afin que tous les enfants qui sortent du pays prochainement, que ce soient les enfants de KANO ou ceux d’autres académies soient davantage performants. Ça permettra aussi que notre championnat ait un niveau plus relevé.
En parlant de ce championnat, quelles sont les réformes que vous avez apportées depuis votre élection ?
Mon arrivée à la tête de la fédération nationale de football, ce n’était pas facile. Les choses n’étaient pas bien faites, je me dois de travailler dur jusqu’à maintenant. Mais on a fait déjà deux championnats qui se sont bien déroulés. On a aussi les catégories de deuxième division des femmes et de deuxième division de futsal. Ça, les années antérieures, ça n’existait pas. Ça veut dire qu’on va toujours expérimenter et ajouter les autres catégories pour que tout le pays vive l’ambiance du football.
On peut peut-être évoquer le sacre l’année dernière d’une équipe comme Inter Littoral au détriment de Futuro Kings pour dire qu’il y a maintenant une bonne rivalité dans le championnat équato-guinéen !
Oui ! Ce sont des équipes qui prennent le pouvoir. Ils ont fait un bon travail, et avec leurs dirigeants, ils ont l’ambition de gagner le titre et ça, c’est important. Vous savez, le football aujourd’hui, en Guinée, on n’écoute pas les mêmes noms qu’avant, comme Atletico Malabo ou Dragon Elanguema… Ils sont toujours là mais on doit connaître les nouvelles équipes et les nouveaux présidents. C’est des équipes qui s’entrainent, qui travaillent pour avoir la place qu’elles ont aujourd’hui dans le football équato-guinéen.
Quelle est votre vision? où voulez-vous amener la fédération nationale de Guinée Equatoriale dans un horizon proche ?
Je dois travailler fort parce que le peuple attend beaucoup de moi. Je suis le premier ancien joueur qui dirige la fédération. La fédération était dirigée avant par les administrateurs. Mon arrivée a été saluée par la population et on attend beaucoup de moi. Je dois beaucoup aider le football de mon pays.