Alors qu’on ne vendait pas chère leur peau à l’entame de la compétition, les Lions Indomptables sont revenus de la Coupe d’Afrique des Nations Gabon 2017 auréolés du titre de champions. Ils offraient ainsi une cinquième étoile au maillot tricolore. A côté de ce titre collectif que le Cameroun attendait depuis 15 ans, Christian Bassogog s’offrait le prestigieux trophée de meilleur joueur. Un exploit pour le joueur arrivé dans le groupe sur la pointe des pieds et qui honorait sa toute première participation à la plus prestigieuse des compétitions de football en Afrique.
Plus de trois ans après ces événements, le joueur de Henan Jianye est revenu sur l’ambiance qui régnait dans la tanière, au cours de l’émission Sports Live sur LTM, édition du 28 décembre 2020. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le natif de New-Bell n’a pas gardé que de bons souvenirs de cette expédition. L’ancien joueur de Lion Blessé de Fotouni n’a en l’occurrence pas apprécié l’attitude affichée par les supporters camerounais lorsqu’ils prenaient la route du Gabon. « Notre peuple ne nous a pas accompagnés pour la CAN 2017. Quand on était dans le bus pour l’aéroport, certains nous visaient des pierres », a-t-il révélé. Et d’ajouter : « Ce qui a fait notre force, c’est qu’on était un ».
Il a en revanche salué l’attitude des supporters camerounais du Gabon qui, selon lui avaient suffisamment mouillé le maillot pour leur permettre de franchir progressivement les différentes étapes de la compétition. Leur motivation avait notamment aidé à obtenir le nul (0-0) face au Gabon, le pays organisateur, à l’occasion de la 3ème journée de la phase de poule. Un score vierge qui avait été déterminant pour la suite de la compétition.
« Quand on allait à la séance d’entrainement de veille de match. , les gabonais nous insultaient partout. Après les entrainements, il y a des camerounais qui sont venus dans notre hotel pour nous dire : « si vous ne gagnez pas ce match, nous sommes morts, gagnez ce match pour nous. Quand nous sommes arrivés au stade, on a regardé de partout et on a vu un petit coin des camerounais, ça nous a boostés et on s’est dit : il faut qu’on gagne pour eux, ils nous ont remonté le moral », a-t-il expliqué.