Alexandre Song a Djibouti ? Tout le monde a été pris de court même la presse sportive camerounaise.
Vendredi dernier, le milieu de terrain de 33 ans déposait ses valises pour deux ans à l’AS Arta Solar7 équipe de la capitale Djibouti pour deux saisons, avec pour mission de s’occuper également du centre de formation. Un transfert qui a suscité des interrogations et naturellement de la recherche. Qu’est ce qui a bien motivé le choix de l’ex lion indomptable ? Pourquoi n’avoir pas choisi un club camerounais pour le faire progresser ? Est-ce simplement ce projet louable de la formation de jeunes Djiboutiens à l’apprentissage de la chose football, ou un gain financier? Autant de questions et de zone d’ombres. Le championnat Djiboutien figurant parmis les derniers du continent africain, comment Astral peut se payer le luxe d’avoir l’ex barcelonais dans ses rangs? Cette question peut avoir des pistes de réponse en la personne du président dudit club.
Astral est la propriété de l’ivoirien Tommy Tayoro Nickoss, president du club et acteur principal de l’arrivée d’Alexandre Song a Djibouti. Ce dernier est également le beau-frère du président de la République de Djibouti, et au coeur d’une grosse enquête ouvert par le parquet de Paris. Soupçonné de trafic de drogue, ventes d’armes… c’est plutôt pour des biens mal acquis que le nom du président d’Astral a été cité dans une affaire. C’est ce que nous révèle nos confrères de lemonde.fr dans un article dont nous vous exposons ici.
Une enquête a été ouverte en France après le dépôt, le 16 octobre dernier, d’une plainte par l’ONG Sherpa et le collectif européen de la diaspora djiboutienne (CEDD) visant l’entourage du président de Djibouti Ismaïl Omar Guelleh.
Une enquête a été ouverte en France après le dépôt d’une plainte par l’ONG Sherpa et le collectif européen de la diaspora djiboutienne (CEDD) visant l’entourage du président de Djibouti Ismaïl Omar Guelleh, a-t-on appris ce vendredi de sources concordantes.
L’ONG et le CEDD avaient « déposé une plainte le 16 octobre 2018 pour abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption d’agents publics étrangers contre des membres de l’entourage du président de Djibouti », a indiqué Sherpa dans un communiqué.
Des biens immobiliers à Paris
L’enquête préliminaire a été confiée à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), a confirmé une source policière. Le parquet national financier s’est abstenu de tout commentaire.
La plainte se concentre sur des biens immobiliers situés dans les 8e, 16e et 17e arrondissements de Paris appartenant à des membres de la famille du chef de l’État djiboutien, au pouvoir depuis dix-sept ans, notamment son épouse Kadra Haid et son gendre Tommy Tayoro Nyckoss.
« Personne ne peut croire sérieusement que ces biens immobiliers, dont la valeur est aujourd’hui pour certains d’entre eux de l’ordre de plusieurs millions d’euros, ont pu être acquis par le seul fruit du salaire des membres de la famille d’Ismaïl Omar Guelleh et de ses proches », est-il écrit dans la plainte.
En particulier, Tommy Tayoro Nyckoss « semble être une personnalité-pivot, centrale, dans la mise en œuvre des opérations effectuées depuis des années par la famille d’Ismaïl Omar Guelleh aux fins de détournement d’avoirs publics », est-il souligné dans le document.
Plusieurs procédures sont déjà en cours en France dans des dossiers dits de « biens mal acquis ».
Par la rédaction avec lemonde.fr