Après le nul vierge obtenu lundi face à l’Irlande, le Nigéria a validé son ticket pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde de football féminin de la FIFA, édition 2023. Pour la deuxième édition consécutive, les Super Falcons franchissent la phase de groupes dans cette prestigieuse compétition après avoir atteint les huitièmes de finale, en 2019 en France. Après avoir tenu tête au Canada (0-0), champion olympique en titre à la première journée, Oshoala et ses camarades ont créé la sensation en défaisant le pays organisateur lors de leur deuxième sortie (2-3). Le score de parité décroché face à l’Irlande à la troisième journée, a été suffisant pour passer à l’étape supérieure. Avec 5 points, le Nigéria termine deuxième du groupe B derrière l’Australie (6 points) et devant les favorites canadiennes (4 points), finalement laissées sur le carreau. En 9 participations au Mondial féminin, le Nigéria franchit le premier tour pour la troisième fois. Sa meilleure performance remonte à 1999 lorsque son parcours avait été stoppé en quart de finale. C’est donc dire que les 11 fois championnes d’Afrique ont su tirer avantage de leur expérience dans cette compétition. A l’Afrique du Sud et au Maroc, les deux autres espoirs du continent africain de s’en inspirer.
Maintenir la courbe
L’Afrique du Sud joue ce mercredi 2 août 2023, une dernière rencontre de poules cruciale face à l’Italie. Une véritable finale dans le groupe G où seul le leader, la Suède (6points) a déjà sécurisé sa place en huitièmes de finale après deux journées. Une victoire des Banyana Banyana combinée à une contreperformance (défaite ou nul) de l’Argentine face aux meneuses suédoises consacrera la qualification des pouliches de Desiree Ellis pour le second tour. Et il y a des raisons d’y croire. Après une défaite à l’entame face à la Suède (2-1), les sud-africaines ont amélioré leurs performances lors de leur deuxième sortie face à l’Argentine (0-0). Il leur suffira de maintenir cette courbe ascendante pour délivrer tout un peuple qui attend une première qualification pour les huitièmes après deux participations. « Si on veut avancer, il faut gagner, peu importe ce que cela implique. S’il faut perdre une jambe sur le terrain, on le fera », assurait Thembi Kgatlana après le nul face à l’Argentine. Alors que les Banyana Banyana découvraient la compétition en 2019 en France, elles n’avaient pas pu sortir des poules. Entretemps, le palmarès de l’équipe s’est davantage étoffé avec un titre de champion d’Afrique décroché en 2022 après une finale remportée face au Maroc au Stade Prince Moulay Abdellah de Rabat. Un succès qui a changé le statut de Thembi Kgatlana et ses coéquipières désormais au sommet de la hiérarchie sur le continent.
Le Maroc vers un autre exploit?
Comme l’Afrique du Sud, le Maroc garde également toutes ses chances. Laminées d’entrée par l’Allemagne 6-0, les filles de Reynald Pedros ont trouvé les ressources nécessaires pour aller chercher un succès historique face à la Corée du Sud (1-0) à la deuxième journée, grâce à un but de Ibtissam Jraidi (6e) qui entre dans l’histoire comme la toute première buteuse du Maroc en Coupe du monde féminine de la FIFA. Les Lionnes de l’Atlas qui participent pour la première fois à cette compétition ont surtout laissé une très bonne impression lors de cette confrontation face aux asiatiques. Un succès face à la Colombie, combinée à une contre-performance de l’Allemagne battue à la deuxième journée, sera suffisant pour réaliser l’exploit attendu (franchir le premier tour dès sa première participation). La victoire des vice-championnes d’Afrique à la deuxième journée est la preuve qu’elles apprennent vite. Ayant désormais pris la température, Ghizlane Chebbak et ses camarades savent normalement ce qu’il leur reste à faire. Elles ont surtout les ressources techniques, physiques et mentales pour y parvenir, l’ambition étant aussi de suivre la voie tracée par l’équipe masculine du Maroc qui a réalisé l’exploit d’atteindre les demi-finales de la dernière Coupe du Monde au Qatar. Une première pour une nation africaine dans cette compétition.
La Zambie, malgré son succès face au Costa Rica (3-1), lundi, quitte la compétition. Mais les Chipolopolos dames qui ont perdu leurs deux premiers matches face au Japon (5-0) et contre l’Espagne sur le même score peuvent tout de même se réjouir de ce sursaut d’orgueil à la troisième journée qui leur permet de terminer cette toute première participation sur une bonne note.