Bonjour Président et merci de nous recevoir chez-vous
Bonjour, c’est moi qui vous remercie pour l’honneur que vous me faites.
Comment se porte Pascal Abunde ?
Je me porte assez bien, c’est vrai que vu le contexte sanitaire dans lequel nous vivons en ce moment, c’est un peu compliqué. On essaie de garder la forme et on espère que vraiment, nous aurons la possibilité de faire en sorte que les choses reviennent comme c’était auparavant.
Est-ce que vous avez déjà digéré la joie du titre décroché la saison dernière ?
C’est vrai que c’était notre premier titre de l’histoire après 58 ans et maintenant 59 ans, il y avait de quoi célébrer ce titre de champion du Cameroun. C’est vrai que nous avons reçu le trophée, il y a de cela deux ou trois semaines, je pense, nous sommes en train de penser encore que c’était une très bonne chose mais surtout, nous avons l’objectif de défendre ce titre. C’est vrai, maintenant, nous avons mis le titre un peu à côté mais nous y pensons toujours et puis, on espère que cette saison va nous permettre de défendre notre titre de champion du Cameroun 2020.
Après le titre, il avait été annoncé une tournée dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest qui vous avaient porté pendant le championnat, pourquoi jusqu’à présent, cette tournée n’a pas encore été effectuée ?
C’est vrai que nous n’avons pas encore fait cette tournée parce que nous avons eu quelques malheurs. C’est vrai que nous avons tout préparé et nous avons eu un accident avec notre car et puis, il fallait maintenant entrer dans une autre étape qui était celle de voir dans quelle mesure on peut réconforter le staff et les joueurs, et même les encadreurs de l’équipe parce que ce n’était pas évident. Il y a eu cet aspect psychologique qui a un peu impacté l’équipe. Nous sommes un peu dans le secours, de voir comment on peut atténuer d’abord tous ces aspects là et voir dans quelle mesure on peut présenter ce trophée à nos nombreux supporters.
Représentant du Cameroun en Ligue des Champions, votre équipe est sortie dès le premier tour des préliminaires. Est-ce que ça n’a pas été une grosse déception pour vous président ? Est-ce que vous vous attendiez à cela ?
Il faut dire que c’est la première fois que nous prenions part à cette compétition. C’est vrai, nous avons mis le paquet mais nous n’avons pas été ridicules. On a fait deux matches. Lors du premier match contre Kaiser Chiefs à Limbe, je pense que l’enjeu a pris le dessus sur le jeu et puis, nous avons perdu mais les enfants n’ont pas démérité. Mais au retour, nous avons fait un match qui était mieux, zéro but partout. On a pensé que la différence s’est faite au niveau du match aller. Maintenant, nous avons appris beaucoup de choses et puis, à ce niveau, vous savez, c’est aussi l’expérience qui compte. C’est vrai que le tirage nous a mis en face d’un gros calibre mais il fallait le faire, à ce niveau, il y a beaucoup de choses qui comptent : l’aspect chance n’a pas été de notre côté, mais j’espère que nous aurions l’opportunité de vraiment corriger tous les manquements que nous avons eus pour pouvoir, la prochaine fois, faire mieux que ce que nous avons eu.
Est-ce que vous pensez que l’absence du championnat ne vous a pas aidé à mieux préparer cette compétition ?
Oui, bien sûr ! Nous n’avons pas eu la possibilité de jouer les matches de championnat, nous nous sommes frottés à une équipe qui avait déjà les matches de compétition dans les jambes. Ce sont tous ces aspects qui ont fait que nous ayons énormément de difficultés. Certes, nous avons fait une bonne préparation mais une préparation sans match de compétition, c’est autre chose. C’est ce défaut qui a fait que l’équipe soit handicapée pendant cette compétition et la faute revient à nous tous, les acteurs du football au Cameroun.
Vous avez fait une grosse préparation, avec des matches amicaux en Libye, en Guinée Equatoriale. Comment avez-vous fait pour rassembler les moyens afin d’offrir cette préparation XXL à votre équipe ?
Vous savez, après six ans dans ce projet PWD, nous avons eu à vraiment structurer cette équipe par rapport à avant et nous avons eu beaucoup de leviers qui nous ont permis de lever les fonds pour faire cette qualité de préparation. C’est vrai que nous n’avons pas trop de moyens comme d’autres équipes mais on sait d’où nous partons et on sait qu’avec nos petits moyens et surtout une bonne organisation et une bonne préparation, nous pouvons faire des choses et c’est ce que nous avons tous constaté pendant l’avant-saison 2020-2021 et pendant aussi la préparation de cette Champions League africaine.
Nous allons aborder le deuxième thème de cette interview qui concerne le championnat professionnel Elite One. Vous faisiez partie des dirigeants de clubs qui appelaient au retour au football, est-ce que vous êtes satisfait que le championnat ait pu recommencer ?
Je ne peux qu’être satisfait parce que ça faisait déjà près d’un an que les joueurs n’ont pas eu l’opportunité de fouler le sol et les pelouses et aussi, vous savez, les présidents de clubs ont mis énormément de moyens. Vous savez, il y a des équipes qui ont commencé les entrainements au mois de septembre, ce qui fait qu’ils étaient déjà à six mois d’entrainement, de paiement des salaires, des primes d’entrainement, avec tout ce qui incombe. Donc, c’était difficile pour les joueurs et les encadreurs, il fallait absolument que nous retrouvions les stades. Donc, je suis satisfait.
Président, comment avez-vous vécu cette tension entre vos collègues et vous, entre ceux qui souhaitaient que la FECAFOOT organise le championnat et ceux qui estimaient le contraire. Comment avez-vous vécu cette période difficile où vous étiez carrément divisés au sein de votre corporation de présidents de clubs ?
Nous étions divisés, vous savez, il y a eu cette sentence du TAS qui à mon avis peut-être, a été au début appliquée par la fédé, parce qu’il y a eu cette assemblée générale. Parce qu’étant aussi membre de l’assemblée générale de la FECAFOOT, nous avons pris des résolutions et après peut-être 24 heures, il y a eu des rétropédalages et c’est là où tous les problèmes sont partis. Donc, c’était une période difficile pour tout le monde, c’était les divisions entre clubs, entre dirigeants de clubs et puis, il y avait des clans qui s’étaient créés. Maintenant que nous avons retrouvé les stades, vivement que tout le monde revienne à de bons sentiments pour que nous puissions faire jouir le peuple footballistique du Cameroun.
Est-ce que ces tensions se sont apaisées aujourd’hui avec le démarrage du championnat ?
Vous savez, il n’y a aucune maison sans problème. C’est vrai que les tensions se sont un peu calmées parce que la plupart des présidents sont concentrés maintenant sur le championnat, peut-être 90-95%. Nous avons constaté que des gens qui n’étaient ni présidents de clubs, ni propriétaires de clubs ni footballeurs ont voulu envenimer la situation. Et puis, des gens qui n’ont même aucune idée de comment se gère une équipe de football professionnelle ont voulu prendre la place pour montrer que c’est eux, les pyromanes qui peuvent mieux gérer notre football. Mais heureusement que ça n’a pas été le cas et puis, nous espérons que ce problème a donné l’opportunité à nous les acteurs principaux de réfléchir et de savoir ce que nous voulions dans notre football camerounais.
La saison dernière, vous étiez membre du Comité technique transitoire (CTT). Beaucoup ont estimé que vous avez bien organisé le championnat la saison dernière. Est-ce que vous avez le sentiment que la FECAFOOT, cette saison est en train de suivre vos pas ?
Si vous dites que nous avons bien organisé le championnat, c’est une bonne chose. Vous savez, c’était un honneur pour moi d’être membre de cette commission et puis, nous pouvons voir dans ce qui se passe qu’il y a des équipes qui ont représenté le Cameroun qui n’ont pas été médiocres. D’ailleurs, il y a encore le Coton Sport de Garoua qui est en phase de poules de la Coupe de la CAF. Ça faisait longtemps quand même que nous n’avons pas eu une équipe camerounaise à ce stade de la compétition. Ça veut dire qu’il y a un travail de fond qui a été fait par le CTT. Maintenant, le relais qui est en train d’être pris par la FECAFOOT, c’est à peu près les mêmes modalités d’organisation, il n’y a pas grand changement. Moi, je pense que je suis satisfait et j’espère que les choses vont continuer dans cet élan qui va permettre qu’à la fin du compte, nous aurions les champions effectivement qui méritent leur titre.
Etiez-vous favorable à un championnat à deux poules ? Etes-vous déjà content d’être dans la poule A où vous avez des équipes comme Bamboutos, Union de Douala… ?
Pour les sous-poules, on n’a pas eu le choix parce qu’avec 21 clubs, nous avons eu trop de divisions qui n’ont pas permis que nous commencions le championnat à temps. Vous savez, nous devons livrer le championnat à la fin du mois de juin. Avec 21 équipes, ce n’était plus évident, il fallait absolument prendre cette formule de deux sous-poules avec tout ce que cela incombe. Concernant la poule A, je dirais que toutes les poules se rivalisent parce qu’elles sont toutes compétitives, sachant que chaque équipe qui joue à ce niveau n’arrive pas par hasard. Vous voyez même au niveau de la qualité des résultats. Je ne peux pas dire que je suis content d’être dans une poule ou dans l’autre poule. Je suis champion du Cameroun, j’ai un titre à défendre, vous savez, après les poules, on va aller aux demi-finales croisées. Je dis, le championnat est très long et chaque poule a ses challenges. Moi, je me concentre déjà sur ma poule et je regarde les matches qui se suivent pour voir comment je peux mieux préparer mon équipe.
Est-ce qu’il y a une différence entre le groupe que vous aviez la saison dernière et celui de cette année ?
C’est vrai, nous avons gardé l’ossature du groupe, nous avons perdu quelques joueurs mais 75 à 80% des anciens sont là dans l’équipe. La saison passée, on a eu un problème de pièces de rechange parce qu’on avait un effectif net-net de 12 ou 14 bons joueurs. Maintenant, nous avons pensé qu’il fallait travailler la profondeur de l’équipe. Et puis, c’est sur ça que nous nous sommes basés en faisant le recrutement de cette saison. J’ose croire que l’équipe de cette saison est mieux que celle de la saison dernière mais vous savez, pour gagner les matches, c’est beaucoup plus que ça. Il y a l’esprit du groupe, il y a l’encadrement qui est fait, il y a ceci, il y a cela. Donc, on est déjà au deuxième match, on a quatre points : une victoire et un nul étant maintenant 6ème au classement, avec cette posture d’équipe à battre, ce n’est pas évident. Donc, on sait que le championnat sera rude mais nous nous sommes préparés en conséquence.
Est-ce que vous n’avez pas quand même un peu de crainte, sachant que cette année, ce sont cinq équipes qui descendent ?
On est conscients que ça sera difficile mais nous n’avons pas peur. Nous sommes prêts. Vous savez, chaque compétition a sa stratégie. On part d’abord pour se maintenir le plus vite possible. On sait qu’il y a un certain seuil que nous devrions atteindre pour déjà maintenir l’équipe et maintenant, l’objectif qui est celui de défendre le titre. Nous n’avons pas peur, nous sommes prêts mais on respecte nos adversaires.
Votre début de saison a été également marqué par un malheur avec l’incendie de votre bus, que s’est-il réellement passé avec le bus de PWD de Bamenda qui a été mangé par les flammes ?
Il faut dire que ce jour-là, je pense que c’était le 18 mars, nous avions une rencontre contre le Dragon de Yaoundé, samedi le 20, nous sommes quittés jeudi soir vers 18 heures, le bus a pris la route pour Yaoundé avec les 18 joueurs et tout le staff technique et administratif. Arrivé au niveau de Makenene, le chauffeur a constaté qu’il y avait du feu qui sortait derrière la malle et puis il a essayé de garder le bus mais les flammes l’ont envahi. Ça n’a pas donné le temps à tout le monde de faire sortir des bagages, c’est allé tellement vite, en trois minutes, le bus a été totalement consumé. Mais Dieu merci, on a eu de petites blessures mais pas des cas de blessure sérieux et pas de mort d’homme. C’est vrai que nous avons tout perdu en ce qui concerne les matériels de l’équipe, les matériels d’entrainement comme des maillots, des matériels individuels des joueurs, les godasses, etc… Mais on se dit que c’est Dieu qui a voulu que ça e passe ainsi, je prends ça avec beaucoup de philosophie et je pense que ça va nous permettre aussi d’apprendre un certain nombre de choses. Aussi, ça doit nous donner le temps de pouvoir stabiliser les joueurs et les encadreurs qui ont eu un coup mental. C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de pertes en matériels mais bon, c’est aussi ça la vie.
48 heures après le drame, vous avez lancé sur votre compte Twitter un appel à la mobilisation des fonds pour l’achat d’un nouveau bus, est-ce que vous êtes satisfait de la mobilisation autour de cette initiative ?
Pour vous dire vrai, je suis plus que satisfait, je ne m’attendais pas à ça. Quand nous avons parlé de ça le matin du drame avec le Ministre MbAYU (MBAYU Félix. Ministre Délégué auprès du Ministre des Relations Extérieures, chargé de la Coopération avec le Commonwealth, NDLR) qui m’a appelé à 7 heures du matin, on s’est fixé un cap, on pensait qu’on pouvait faire une levée de fonds qui pouvait aller à peut-être même 40 millions. Mais à ce moment-là, on ne pensait pas que ça pouvait aller jusqu’à ce niveau. En 48 heures, on a dépassé ce cap de 40 millions, on n’était même obligés d’enlever le montant et après, c’est allé même jusqu’à 60 millions et là où nous sommes maintenant, il y a effectivement 56 millions qui ont été payés dans le compte qui a été mis en place pour gérer ce fonds-là. Je ne peux que remercier le Ministre MBAYU Félix et tous ces membres du Gouvernement qui ont cru en nous. Il faut dire que celle levée de fonds, c’est du jamais vu dans le monde footballistique. On a vu que tous les anciens Premier Ministres y ont pris part, on a vu que même le Premier Ministre actuel y a pris part. Le Chairman (Ni John Fru Ndi, président national du Social Democratic Front, NDLR) y a pris part, le Ministre de l’Administration territorial Paul Atanga Nji qui y a pris part, le CONSUPE, le DG du Trésor, pour ne citer que ceux-là. Ce qui est bien, c’est que malgré la situation compliquée que nous vivons avec le problème que nous connaissons, même ces gens qui sont de l’autre côté, si vous regardez la liste, ils y ont pris part. Vraiment tout cela veut nous dire que le football, c’est un facteur qui unit tout le monde. On n’a pas vu, comme ça se passe sous d’autres cieux, des gens qui ont critiqué cette initiative. Tout le monde est dans le même élan et c’est de bon augure pour tout le monde, c’est de bon augure pour la population du Nord-Ouest et enfin, ça a donné l’opportunité au peuple camerounais de voir l’importance de ce que nous, les promoteurs des clubs de football faisons au Cameroun et ce que nous sommes capables de faire. Moi, je pense qu’au-delà de ce qui a été contribué, il y a beaucoup de leçons qu’on tire de tout ce qui s’est passé là.
Quand est-ce que PWD aura un nouveau bus ?
Nous avons déjà choisi le bus mais c’est juste une question de temps. Mais, je peux vous donner un petit secret, ce sera un bus flambant neuf, un bus qui va répondre au minimum des exigences d’une équipe professionnelle. A quelque chose, parfois malheur est bon comme on dit souvent. Nous nous réjouissons et je pense que d’ici un mois maximum, l’équipe aura son nouveau bus.
Au-delà du bus, est-ce que vous avez pensé à faire quelque chose pour remonter le mental des joueurs qui forcément ont été marqués par cet incident ?
Vous savez, quand vous recevez un coup mental, ça prend un peu du temps. Ce que nous avons fait, directement, nous avons d’abord donné une petite vacance aux joueurs et avec un petit argent de poche pour qu’ils rejoignent leurs familles pour quatre jours et après, on a repris les entrainements. Qu’est-ce que l’équipe fait ? L’équipe maintenant a pris sur elle de remplacer tout ce qui a été perdu, c’est-à-dire, on a fait des achats des godasses, des sacs, de l’argent, les ballons… Je pense que demain (mercredi 31 mars 2021), les godasses, les sacs et quelques matériels personnels seront remis aux joueurs, parce que c’est déjà à Bamenda. Et puis, dans les jours qui suivent aussi, nous allons essayer d’atténuer ce choc mental, de notre manière aussi. Je saisis aussi l’opportunité pour féliciter les supporters de cette équipe qui n’ont pas cessé d’être au chevet des joueurs qui ont aussi fait leur levée de fonds eux-mêmes pour collecter de l’argent afin de donner aux joueurs. Je vois dans tous les foras de PWD, les mobilisations qui se font, je vois les supporters de Bamenda qui ont déjà donné de l’argent aux joueurs, je vois les supporters du Littoral, Sud-Ouest, de la Diaspora qui sont en train de prendre beaucoup d’initiatives dans ce sens-là. Donc, je pense que l’équipe en elle-même est en train de faire ce qu’elle peut pour réduire les effets de cet incident.
Président, ne pensez-vous pas que c’est grâce à votre crédibilité que l’initiative connait une telle réussite, parce que les gens vous font confiance ?
Vous savez, quand vous êtes le capitaine du bateau, c’est une posture qui est énormément compliquée, parfois, quand il y a les échecs, c’est vous qu’on pointe du doigt. Mais quand il y a du succès, je ne sais pas si c’est le président… Mais écoutez, l’équipe a un Conseil d’administration, je suis le Président du Conseil d’administration mais il y a les membres du Conseil d’administration qui font un travail énorme chaque jour pour obtenir le résultat que vous voyez là. Je ne suis que la vitrine de ce que vous voyez mais les gens du back-office ont fait énormément d’effort, énormément du boulot. Il y a mon premier Vice-président Maitre Njoya Joseph, il y a mon deuxième Vice-Président, le Dr Charly Boyole, ces gens qui ne dorment pas, sans oublier les autres membres du conseil d’administration, sans oublier même le staff technique et administratif et même les leaders, les coordinateurs des supporters des différentes zones. C’est un travail de groupe qui a été fait. Je ne peux pas dire que c’est le président Abunde qui est à l’origine de tout ça mais je suis quand même le chef du bateau et j’essaie de coordonner à ma manière toutes ces opérations-là.
Il y a quand même des supporters qui ne sont pas très contents que vous ayez signé avec l’équipementier Fusion parce que vous avez joué la Ligue des Champions sans que cet équipementier ne vous livre les équipements. Que s’est-il passé président ? Etes-vous satisfait de ce contrat ?
Oui, on a signé avec Fusion et c’est vrai, au début, on a eu ce problème de livraison et les délais qui n’ont pas été respectés et puis, on était obligés de jouer la Champions League sans ces équipements-là mais je pense que cet équipementier s’est rattrapé parce que nous avons de bons rapports avec Fusion maintenant. Et vous avez vu, même la qualité de nos maillots. Sans me vanter, je pense que c’est l’une des meilleures qualités en ce qui concerne ce que nous avons au Cameroun pour les équipes. Je me dis, c’était au début. Vous savez, les débuts sont toujours un peu compliqués. Quand on a eu l’incendie par exemple, Fusion est venue à notre chevet et ils nous ont donné quand même un jet de maillot encore pour 50% du montant que le club allait débourser. Donc, je pense que c’est u partenariat qui est satisfaisant au niveau de PWD qui nous donne aussi l’opportunité de pouvoir distribuer nos maillots aux nombreux supporters qui existent. Je saisis l’opportunité pour dire que les maillots de l’équipe sont disponibles dans l’étendue du territoire national. Il y a les points de vente à Yaoundé et à Douala, à Bamenda, à Buea, ce qui fait que tout le monde peut s’en procurer.
Combien il coûte ce maillot ?
Le maillot coûte 14900 Frans CFA et puis, le prix, je pense qu’il est abordable vue la qualité de ce que nous proposons à nos supporters.
Président, on va un peu parler d’Abunde Food. On a vu récemment votre logo apposé sur le maillot d’APEJES. Pourquoi le choix d’APËJES et pas un autre club ?
Abunde Food, c’est une société qui fait dans ce qu’on appelle en anglais Food Processing Industry. Nous avons choisi APEJES de Mfou parce que c’est une équipe qui met beaucoup l’accent sur la formation. Vous êtes sans ignorer que c’est l’une des rares équipes au Cameroun qui fournit les joueurs dans chaque catégorie de nos sélections. Il y avait de quoi. Et puis, nous avons aussi de bons rapports avec le président de cette équipe et c’est justement la raison pour laquelle nous avons porté notre choix sur cette équipe.
Comment est-ce qu’un club pourrait procéder pour bénéficier du sponsoring d’Abunde Food, Est-ce qu’il y a des critères à remplir ?
Vous devriez juste écrire à la société pour faire une demande de sponsoring et puis, nous allons entrer en discussion avec ce club là pour voir s’ils cadrent aussi avec ce que nous recherchons, avec nos valeurs, c’est un peu de ça qu’il s’agit.
On va sortir par-là, qu’est-ce que vous aimeriez qu’on retienne de vous quand vous allez quitter la tête de l’équipe de PWD de Bamenda ?
Vous savez, avant de prendre les rênes de cette équipe, j’avais cet objectif : je voulais faire ce que personne n’a pu faire auparavant. C’est vrai nous sommes aujourd’hui champions du Cameroun, mais on peut faire plus, il y a de la capacité, il y a de l’envie. Ce que je veux qu’on retienne de moi, c’est le fait qu’il y a eu à un moment, un monsieur qui a eu à repositionner cette équipe à un niveau où il pourrait vraiment rivaliser avec les autres équipes en Afrique. Je pense que, souvent quand on parle de nos objectifs, les gens voient comme si c’était du n’importe quoi mais je pense que c’est possible, nous pouvons être à ce niveau pour rivaliser avec les grandes équipes en Afrique. Il nous faut du temps mais voilà, ce que je voudrais qu’on retienne de moi.
Entretien mené par Wiliam Tchango et Léger Tientcheu