Alors qu’il croyait avoir ouvert le score samedi face au Stade Renais, la célébration de Stéphane Bahoken a été stoppée par un coup de sifflet de l’arbitre qui signalait une faute “imaginaire” sur le portier Alfred Gomis (44e). Le central de la partie a estimé que le camerounais avait légèrement bousculé le dernier rempart rennais avant de propulser le ballon au fond des filets. Il n’en était pourtant rien, tous les ralentis montrent bien que le lion indomptable n’a jamais percuté le portier qui s’était simplement troué sur l’action. “Je vois que le ballon est dans les airs, je le regarde, j’essaie de me mettre à la retombée. Je vois que le gardien saute sur moi, me touche, se troue et le ballon me retombe dans les pieds : je marque tout simplement. Juste avant, Da Silva me bouscule et me pousse un peu sur le gardien. C’est donc moi qui suis bousculé, en aucun cas je voulais le toucher.” A-t-il expliqué, encore encore tendu, dans une interview accordée à Ouest France.
Une décision fatale, puisque dans la foulée, les visiteurs trouvaient l’ouverture du score par Jérémy Doku (45+1) face à des angevins encore décontenancés. “On était surtout abattus par la décision de l’arbitre. Compte tenu du match que nous étions en train de faire : on était satisfait, sereins. A expliqué le buteur d’Angers. Voir que l’on prend un but après ce fait de jeu ne nous a pas rendus nerveux, mais pas sereins non plus, justement.” Les rennais ajouteront deux autres réalisations en seconde mi-temps (63e et 90+1) faisant subir à Angers une seconde lourde défaite de rang après la chute à Lyon le week-end précédent (0-3). Stéphane Bahoken n’a pas caché sa colère et les explications qu’il a reçues de M. Léonard l’arbitre de la partie ne l’ont guère convaincu. “Selon l’arbitre, quand on touche le gardien dans sa petite surface, il y a faute, même si elle est involontaire… C’est un peu nul comme règle : en aucun cas je n’ai l’intention de le toucher, je ne le regarde même pas le gardien. C’est lui qui me percute, mais c’est moi qui fais faute. Très honnêtement, à la fin du match, je suis allé demander à Paul Bernardoni (le gardien du Sco) s’il connaissait cette règle. Il m’a répondu que non. Et que Rennes avait d’ailleurs marqué un but récemment sur une action identique.” A fustigé le fils de Paul Bahoken.
Quoi qu’il en soit, cette page regrettable a déjà été tournée par Stéphane Bahoken et ses coéquipiers qui se projettent désormais sur leurs six dernières rencontres de la saison (5 en championnat et la finale de la Coupe de France). Ce mercredi, Angers affronte le PSG en finale de Coupe de France. Un trophée que le club a à coeur de soulever malgré le calibre de l’adversaire en face. 12ème au classement avec 41 points, le club qui compte zéro victoire lors des cinq derniers matches n’a pas encore assuré son maintien. “À un moment, nous n’allons pas faire que perdre. On va vite se remettre au travail. Il faut mettre ce match aux oubliettes. Pour vite repartir vers l’avant.” A rassuré l’attaquant camerounais.