Dans une vidéo qui circule abondamment sur les réseaux sociaux depuis ce mercredi matin, Jean-Bruno Tagne critique sévèrement Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football. L’ancien Directeur de campagne de l’ancien barcelonais n’est pas d’accord avec sa gestion qu’il juge opaque. « On a battu campagne sur un certain nombre de valeurs : l’éthique, l’accountability, la transparence, rendre compte aux camerounais systématiquement de ce qu’on fait. Sauf que malheureusement je ne me retrouve plus. L’un des actes, il y a eu par exemple la signature du contrat avec ONE ALL SPORTS. Je ne sais pas s’il y a un camerounais capable de nous dire quand ce contrat a été signé, avec qui ? Où ? Combien ? Nous avons battu campagne en disant qu’on venait faire la rupture et par-dessus le marché on nous dit que ce sont les clauses qui sont confidentielles. Je dis mais : Pourquoi on critiquait Seidou ? Là c’est le symbole de l’opacité.» A-t-il déclaré.
Il est même allé plus loin en accusant celui qu’il a soutenu face à Seidou Mbombo Njoya de trahison. «Depuis que Samuel Eto’o est devenu président il a posé un certain nombre d’actes que je considère comme de la trahison par rapport à ce que j’étais en droit de m’attendre en tant que directeur de campagne parce que j’ai apporté ma caution morale et intellectuelle », a-t-il poursuivi. Et d’ajouter: “Quand on organise une assemblée générale. Les gens qui sont là, cela ne fait pas un an, modifient les statuts pour s’attribuer un mandat qui passe de 4 à 7 ans. Je me suis dit, ça c’est trop fort pour moi. Je ne peux pas cautionner cela. Je suis désolé je ne peux pas parce que c’est contraire aux valeurs qui sont miennes et que j’ai défendu dans cette équipe-là. Nous on avait dit qu’on va venir montrer aux camerounais que l’on peut faire les choses autrement.”
Déclaration de guerre
Tagne déplore enfin l’attitude des fans de Samuel Eto’o qui ne supportent pas la moindre critique. « Apporter la moindre critique à la FECAFOOT actuelle doit être systématiquement considérée comme une déclaration de guerre au nom de quoi ! Qui sont-ils pour ne pas être critiqués. Je me rappelle dans cette fameuse interview du journal Le Monde où j’ai été très très mesuré. Où je disais que depuis qu’ils sont arrivés ils ont fait telle chose que je trouve bien ; Telle chose que je trouve très très bien. Mais il y a une dérive autoritaire que je n’accepte pas. Je n’ai pas soutenu quelqu’un pour qu’il soit un tyran, un dictateur. Il doit accepter que certains camerounais pensent qu’il y a des choses qui ne sont pas assez bien ainsi de suite. C’est pourquoi je me suis engagé et non pour une forme d’absolutisme où celui qui ne célèbre pas en Permanence est un haineux, jaloux , aigris. Il faut arrêter.» S’insurge-t-il.