L’ancien Lion Indomptable avait porté au-devant de la FIFA le dossier des salaires impayés des joueurs évoluant dans le championnat camerounais. Plusieurs clubs de l’élite du football camerounais cumulaient de tonnes de mois d’arriérés de salaires envers leurs joueurs. L’instance du football mondial avait saisi la FECAFOOT pour trouver des solutions. Une réunion de crise avait été faite au siège de la fédération avec les membres du SYNAFOC.
Depuis plus rien. Les joueurs n’étant toujours pas rentrés dans leurs droits et les solutions pas connues. Interpellé sur ce sujet mercredi au Café des sports organisé par l’Association des journalistes sportifs du Cameroun, branche du Littoral (AJSC Littoral), Geremi Njitap a laissé entendre que ce dossier sera réactivé, après les compétitions qu’organisera le Cameroun. « Lorsque l’Etat va finir d’organiser ses compétitions, ils vont libérer les stades et les clubs vont jouer sur leur base. Nous allons réactiver le dossier lorsque les clubs retrouveront leur stabilité », a-t-il indiqué. Une solution qui prend en compte les objections des présidents de club sur les absences de salaires. Pour ces derniers, le fait de ne pas jouer à domicile fait perdre les recettes de stades et rend difficile la trésorerie. Pourtant, même lorsque les clubs évoluaient dans leur base, les joueurs étaient confrontés aux mêmes difficultés.
La doléance des patrons de club a visiblement convaincu le président du SYNAFOC de mettre en berne les revendications des joueurs. « On a dû surseoir le dossier parce qu’on connait l’environnement. Les présidents de clubs ont des excuses. Les clubs n’ont pas de recette. Lorsque vous avez par exemple une équipe comme l’Union de Douala qui doit recevoir ses matches à Limbe, alors qu’elle compte sur les recettes de stade pour régler ses charges, ce n’est pas évident », a concédé Geremi NJITAP. Ainsi les joueurs ne seront défendus qu’après le CHAN, puisqu’il n’y aura plus d’excuses pour les présidents de club.